La neutralité carbone pour 2050, tel est l’objectif défini dans le pacte vert et fixé par l’Union Européenne, elle qui a pour but de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici moins de 30 ans. Pourquoi cet objectif ambitieux ? Tout simplement pour limiter à 1,5°, l’inévitable augmentation de la température moyenne mondiale. Ce chiffre qui aura déjà, à long terme, des effets néfastes sur le climat. De ce fait, et ce, pour ne pas dépasser ce chiffre, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent drastiquement diminuer.
Le bâtiment, un secteur bien trop polluant
Le secteur du bâtiment à son rôle à jouer dans ce nouvel objectif au vu des 36% d’émissions de gaz à effet de serre qui sont dû aux bâtiments dans l’UE. Ce taux est très élevé et cela pour une raison simple : en moyenne, un bâtiment à lui seul génère 300 à 500 kg de carbone par mètre carré. Une quantité déjà importante qui doit en plus être multipliée par un nombre écrasant de bâtiments en Belgique : environ 5,7 millions de bâtiments en 2019 qui incluent uniquement le résidentiel. A cela, il faudra donc ajouter les émissions des bâtiments publics, commerciaux et industriels.
Une question se pose encore : pourquoi une telle quantité pour un seul et unique secteur ? Lors de la construction de ces bâtiments, les matériaux tels que le ciment ou l’acier sont souvent utilisés. Pourtant, ce type de matériau est très émetteur de CO2 à cause de son processus de fabrication énergivore et ce, de part les températures fortement élevées auxquelles il doit être chauffé.
Au delà de cette problématique, les déchets de construction et de démolition sont également impactant à cause de leur mauvaise gestion. En effet, à l’heure actuelle, la plupart des déchets ne sont pas recyclés ou valorisés énergiquement parlant ce qui provoque une quantité d’émissions de CO2 importantes, celle-ci qui s’ajoute aux processus de fabrication des matériaux et à d’autres facteurs tel que le transport sur chantier, etc.
Un défi difficile mais pas impossible pour l’Union Européenne
Pour atteindre cet objectif audacieux, l’Union Européenne met en place diverses réglementations et normes afin d’encadrer davantage le secteur. L’organisation internationale propose également des financements, principalement aux bâtiments publics, pour les pousser dans leur choix de rénovation énergétique.
De plus, pour encourager la population à opter pour des mesures à impact environnemental positif, la Belgique fait de même en proposant également des subventions et crédits dans le cadre de la rénovation énergétique des bâtiments existants.
Au delà de ces aides apportées par l’Etat, nous pouvons, nous aussi, prêter une attention toute particulière à la construction et à la rénovation de nos bâtiments afin d’atteindre, ensembles, ce défi de neutralité carbone. Cela peut passer par l’utilisation d’énergies renouvelables en privilégiant les panneaux solaires pour fournir de l’énergie ou en choisissant des systèmes de chauffage et de climatisation alternatifs tel que la pompe à chaleur. Le partage d’énergie dans des immeubles par exemple, est aussi une bonne solution pour réduire ses coûts mais également pour optimiser l’utilisation de l’énergie.
Naturellement, le nombre de solutions pour tout type de bâtiment ou de besoin est élevé grâce à tous les acteurs du secteur qui ont, comme nous, la volonté de construire un futur durable pour les bâtiments.
En conclusion, le secteur du bâtiment doit jouer un rôle majeur dans l’objectif de neutralité carbone fixé par l’UE afin de limiter l’augmentation de la température mondiale et de ne pas impacter davantage la hausse de la température mondiale qui est déjà trop élevée.
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